Découvrez l’histoire de nos deux canons de brume.
Utilisation initiale des canons de brume
Dès le 15 mars 1858, au Phare de Cap-des-Rosiers, en Gaspésie au Québec, deux canons de 900 livres chacun tirant des cartouches de poudre noire (mise à feu par la chambre et chargement par la bouche) ont constitué le premier signal de brume au Canada dans le but d’aider la navigation sur le fleuve Saint-Laurent ; ils furent remplacés plus tard par une sirène de brume à air comprimé.
En cas de brouillard ou de neige, les canons de brume étaient tirés toutes les heures, soit en moyenne 236 coups par saison, et ce, surtout en avril, en novembre et en décembre.
Coût d’utilisation et d’entretien
En 1861, un canon de brume utilisait pour 369,03 $ (l’équivalent de 10 923 $ en 2021) de poudre noire, ce qui était de loin l’article le plus cher à opérer en dehors du pétrole; l’entretien était le moins cher sauf lorsqu’il y avait d’importantes modifications à effectuer. Malgré les coûts importants, ces canons devaient toujours être prêts à tirer en tout temps.
Entre 1858 et 1881, selon les divers comptes-rendus de l’époque, le canon de brume de Cap-des-Rosiers, toutes les heures de temps de brume ou de tempête de neige, consommait 1500 livres de poudres à canon par saison de navigation. Cette consommation doubla après le 3 octobre 1881, lorsque la fréquence des tirs passa officiellement d’une heure à une demi-heure.
Matériaux de fabrication
Ils furent coulés en bronze doré et installés sur une charpente en bois ou dit en fût de chêne. Fabriquée en Angleterre, cette paire de canons était la propriété à l’époque du Colonel Jones.
Une deuxième vie
Après avoir terminé leur utilisation au phare de Cap-des-Rosiers, ils ont été installés durant plusieurs décennies sur le terrain du Château Bonne-Entente à Québec à la vue des touristes.
Par la suite, les canons furent acquis par Monsieur Clément Drolet de Sainte-Foy, et le 1er décembre 2003, il effectua une donation à notre musée en nous les confiant afin que nous puissions les restaurer et en assurer la conservation pour les générations futures.
Merci à notre donateur pour ces deux canons à brume!
Pour plus d’informations sur les canons de brume, visitez le site Web du Phare de Cap-des-Rosiers.