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Posts By : MuseeAdministration

Bronze de Maurice Richard
Sculpture de Maurice « Rocket » Richard

Amateur de sports et d’art? Vous serez comblé avec cette sculpture en bronze de Maurice « Rocket » Richard, créée en 1997, que nous avons la chance d’exposer au Musée.

Un hommage à Maurice Richard

En 1997, la Fondation Maurice Richard a rendu hommage à un grand sportif québécois, Maurice « Rocket » Richard, en créant entre autres une œuvre monumentale en bronze, de 9 pieds de hauteur, des sculpteurs Annick Bourgeau et Jules Lasalle. Cette œuvre est érigée devant l’entrée principale de l’aréna Maurice Richard à Montréal. Depuis 2001, on peut aussi la voir Parc Jacques-Cartier, à Hull.

La Fondation Maurice Richard et M. Jean-Raymond Goyer, concepteur et éditeur du projet, ont également décidé, en 1997, d’éditer une série de 15 exemplaires seulement d’un modèle réduit de cette œuvre en bronze. Au centre de la plaque de bronze, on retrouve l’empreinte de la main de Maurice Richard.

Maurice « Rocket » Richard

Maurice Richard est né à Montréal le 4 août 1921 et a été joueur pour le club de hockey des Canadiens de Montréal de 1942 à 1960. Il a été le premier joueur de la Ligue nationale de hockey à marquer 50 buts en 50 matchs, puis le premier joueur à marquer 500 buts au sein de la ligue. Ayant remporté huit coupes Stanley, Maurice Richard est reconnu pour ses exploits sur la glace, mais également comme un symbole de l’émancipation des Canadiens français.

Celui qui portait le numéro 9 et qui était surnommé le « Rocket » ou encore la « Comète » est l’un des joueurs de hockey les plus connus au Canada et dans le monde entier. S’il s’est éteint à Montréal le 27 mai 2000 à la suite d’une insuffisance respiratoire, il garde, encore aujourd’hui, une place à part : ses exploits sont encore célébrés et on parle de lui avec admiration.

À propos d’Annick Bourgeau

«Diplômée du Ontario College of Art de Toronto, Annick Bourgeau travaille en sculpture figurative depuis 1989. Ce sont les matières les plus plastiques – terre glaise, cire, pâte à modeler, plâtre – qu’elle privilégie.

Mme Bourgeau a sculpté de nombreux bustes et statues dont le buste de Raoul Dandurand installé dans l’ancien édifice Simpson’s à Montréal. Elle a contribué techniquement à plusieurs réalisations telles que le monument de Monseigneur de Laval à la Cathédrale de Québec et la galerie des six bustes du Monument National à Montréal » (Patrimoine culturel, 2021).

À propos de Jules Lasalle

Sculpteur et modeleur, Jules Lasalle vit et travaille à Montréal, où il dirige l’atelier Attitude enr. Il compte à son actif plusieurs autres œuvres d’art public à Montréal dont Hommage à Marguerite Bourgeoys (1988), sur la rue Notre-Dame Est, et le Monument à Maurice Richard (1997), à l’entrée de l’aréna du même nom (Art Public, 2021).

Cette œuvre d’art, signée de grands artistes québécois et d’un des héros sportifs de notre histoire, a une place significative dans notre collection.

Source :

Art public, 2021, https://artpublicmontreal.ca/artiste/lasalle-jules/

Patrimoine culturel, 2021, https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=8687&type=pge

Sculpture en bronze L'Gosseux
Sculpture en bronze – L’Gosseux

Cette semaine, nous vous présentons la sculpture en bronze L’Gosseux, ou le Sculpteur en herbe, de Louis-Philippe Hébert, un sculpteur canadien.

Découvrez l’histoire derrière cette sculpture.

Représentation

Cette sculpture en bronze représente Louis-Philippe Hébert alors qu’il sculptait jeune des jouets et des figurines en bois pour son jeune frère. Le pantalon troué et les pieds nus du jeune homme rappellent les origines du sculpteur, lui qui a grandi en campagne.

 

Informations sur l’œuvre

Cette sculpture a été réalisée par la Fonderie d’Art d’Inverness pour le Musée du bronze d’Inverness en novembre 1994 et est le numéro 11 de 30.

 

À propos de Louis-Philippe Hébert

Fils de cultivateur, Louis-Philippe Hébert est né à Sainte-Sophie-d’Halifax, au Québec, le 27 janvier 1850.

Très tôt, il est attiré par la sculpture; il en fera son métier. Dans sa carrière, il aura réalisé plus d’une quarantaine de monuments célèbres : la Reine Victoria, à Ottawa; Maisonneuve, Jeanne-Mance, Mgr Bourget, Édouard VII, à Montréal; Salaberry, à Chambly; Mgr de Laval, la Fontaine des Abénakis et six sculptures érigées devant le Parlement de Québec.

Décédé à Westmount le 13 juin 1917, il est inhumé au cimetière de Notre-Dame-des-Neiges à Montréal.

Pour en savoir plus sur Louis-Philippe Hébert, nous vous invitons à découvrir les ressources suivantes :

Cette sculpture fait partie de la collection privée de l’imprésario Pierre Gravel et nous est prêtée afin d’enrichir notre collection de bronze.

Colt 1873 Single Action Army
L’histoire du Colt 1873 Single Action Army Buntline North American Oilmen Commemorative

Cette semaine, nous vous présentons le Colt 1873 Single Action Army Buntline North American Oilmen Commemorative, un revolver fabriqué en seulement 200 exemplaires.

Découvrez son histoire!

Son histoire

Cette arme a été conçue par Colt pour M. Larry Pedersen de Calgary en Alberta, un homme bien connu et respecté dans l’industrie pétrolière. L’arme a été fabriquée seulement en 1984, et ce n’est que 200 revolvers qui ont été produits; 100 ont été vendus au Canada et 100 aux États-Unis. L’arme que nous vous présentons est le numéro 40 de 200.

Caractéristiques de l’arme

Le revolver a un fini bleui avec des incrustations en or. Les plaquettes sont en ébène avec des incrustations en ivoire.

Cet ensemble de revolver était vendu dans un étui de présentation vertical à dessus en verre.

Le modèle Buntline

Ce modèle est souvent décrit comme étant un extra-long Colt Single Action Army avec un canon d’une longueur de 305 mm (12 pouces) contrairement au Colt Single Action Army, ou Colt Peacemaker, dont le canon mesure généralement 190,5 mm (7.5 pouces).

Informations de l’arme

Cette arme est à l’état neuf, elle est donc une pièce de collection très rare.

Merci à notre donateur pour cette arme!

Envie de découvrir l’histoire de d’autres artéfacts? Rendez-vous ICI.

Colt 1851 Navy Generation 2
L’histoire du Colt 1851 Navy Generation 2

Cette semaine, nous avons le plaisir de vous présenter un Colt 1851 Navy Generation 2 que nous avons reçu en don au Musée.

Découvrez son histoire!

Histoire du Colt 1851 Navy première genération

Initialement, le Colt 1851 Navy a été conçu par Samuel Colt. Le révolver se chargeait par l’avant du barillet, mise à feu par des capsules à percussion, à simple action et fut fabriqué en plus de 215 000 exemplaire dans plusieurs usines entre 1850 et 1873 aux États-Unis et en Angleterre.

Sur le barillet du Colt 1851 Navy Generation 2, une gravure de navires sur l’eau est présente puisque l’arme était initialement destinée aux marins.

Utilisation

S’il était destiné à être utilisé par les marins, comme son nom l’indique, le 1851 a été utilisé en majorité par l’infanterie puisque les soldats appréciaient sa maniabilité et son faible recul. Environ 35 000 des Colt Navy furent achetés par le gouvernement américain, dont 20 000 pour équiper l’armée et 15 000 pour la marine. Les Colt Navy livrés à la marine sont reconnaissables au composant arrière du cadre de la crosse en fer.

Manipulation

Le chargement de ce révolver à capsules (dit cap & ball) se fait par l’avant du barillet : la poudre noire, une bourre pour combler le vide entre poudre et balle (pour du tir sous-chargé, sur cible), la balle, posée de façon à affleurer le bord du barillet en utilisant le levier-refouloir, puis on passe au chargement de la chambre suivante. À la fin, on remplit de graisse ou de cire le creux autour des balles pour empêcher l’humidité de pénétrer en cas de long stockage, ainsi que pour empêcher la flamme issue d’une chambre voisine d’allumer plusieurs charges alors que les balles ne sont pas face au canon, puis finalement on pose les capsules.

L’histoire du Colt 1851 Second Generation

Ayant été l’un des revolvers les plus populaires dans la dernière moitié du 19e siècle, Colt décida de le réintroduire sur le marché au début des années 1970. S’il avait produit la première génération, Colt a confié la fabrication du Second Generation à un sous-traitant; on peut lire l’inscription ADDRESS SAML COLT NEW-YORK CITY sur le canon. Entre 1971 et 1986, environ 26 000 exemplaires de ce modèle ont été produits et vendus, surtout aux amateurs de la guerre civile.

Le deuxième génération est une reproduction moderne du modèle produit dans les années 1800. Le numéro de série inscrit sur le dessous du boîtier de la carcasse permet d’identifier l’année de fabrication. Celui présenté ici a été fabriqué entre 1971 et 1978.

L’arme que nous vous présentons est dans un état neuf et n’a jamais été utilisée. Elle est donc une pièce de collection historique d’une grande valeur.

Informations de l’arme

Merci à notre donateur pour cette arme historique.

Arme M1911
L’histoire du Colt M1911 fabriqué à Québec

CHAQUE ARME A SON HISTOIRE | Cette semaine, nous avons la chance de vous présenter le pistolet semi-automatique M1911 fabriqué à Québec en 1918.

Cette arme très rare, fabriquée au Québec et produite en une centaine d’exemplaires seulement, est assurément à découvrir.

Le Colt modèle 1911 fait partie des pistolets semi-automatique les plus couronnés de succès de toute l’histoire et est l’une des rares armes à avoir été utilisées massivement lors des deux guerres mondiales. Cette arme a d’ailleurs été privilégiée par l’armée américaine pendant près de 75 ans.

Une histoire unique

Lors de la Première Guerre mondiale, la demande en armes était de plus en plus élevée afin d’armer les soldats sur les champs de bataille. L’armée américaine commanda plus de 765 000 armes .45 à chargement automatique, soit une augmentation de près de 60 % comparativement à la situation d’avant-guerre. Pour plusieurs raisons, notamment par manque de travailleurs qualifiés et de matériel, Colt, le premier fabricant du M1911, ne pouvait produire que 25 % de son quota mensuel pour le M1911 et son carnet de commandes continuaient de grossir.

À la fin de l’année 1917 et au début de 1918, l’armée approcha donc Remington-U.M.C. et Winchester pour assurer sa production de M1911. En plus de ses deux nouveaux fabricants, l’armée a également passé des contrats avec plusieurs autres sociétés, dont North American Arms Co. à Québec au Canada.

La plupart de ces contrats ont été passés pendant les trois derniers mois de la guerre, et toutes les commandes de pistolets en cours ont été annulées au début de 1919. Si certains ont pu produire des pièces et des assemblages, seuls Colt, Remington-U.M.C. et North American Arms ont réussi à fabriquer des pistolets complets.

North American Arms Co. et son contrat avec l’armée américaine

Initialement, le contrat de North American Arms Co. prévoyait la production de 500 000 pistolets au prix de 15 dollars américains chacun et le gouvernement américain acceptait de fournir les matières premières en échange d’un remboursement par le biais de déductions sur les factures des pistolets finis. Ne disposant pas de ses propres installations de production, North American Arms Co. a loué, le 1er juillet 1918, l’ancienne usine de Ross Rifle Co. à cet effet.

Ross Rifle Co. était une compagnie qui, au début de la guerre en 1914, produisait le fusil à traction direct standard de l’armée canadienne, mais dont l’utilisation au combat s’était avérée insatisfaisante. Durant la guerre, les troupes canadiennes passèrent alors à des Enfield de fabrication britannique et la Ross Rifle Co. a fini par fermer ses portes en 1916.

L’armée américaine a annulé son contrat avec North American Arms Co. le 4 décembre 1918, juste au moment où les premiers prototypes étaient en cours d’assemblage. Aucun pistolet n’a été livré aux autorités américaines, mais une centaine d’échantillons ont été produits dans l’atelier d’outillage. Ceux-ci sont parmi les plus rares de tous les pistolets M1911 existants.

Une pièce prisée des collectionneurs

Pour la différencier des autres M1911, l’arme produite par la North American Arms Co a l’inscription MANUFACTURED BY / NORTH AMERICAN ARMS CO. LIMITED / QUEBEC, CANADA sur le côté gauche de la glissière.

M1911

Cette arme, en très bon état, comme c’est le cas ici, peut valoir jusqu’à 32 000 $ CAD. Il va sans dire qu’elle est très prisée par les collectionneurs.

Les informations sur l’arme

Description arme M1911

Merci à notre donateur pour cette arme d’une grande valeur historique.

Sources :

Mauser C96 - Broomhandle
L’histoire du Mauser C96

Il nous fait plaisir de vous présenter un Mauser C96 Broomhandle, un pistolet semi-automatique allemand datant du début des années 1900, que nous avons reçu en don au Musée.

Saviez-vous que cette arme est l’une des plus emblématiques dans le monde? Découvrez son histoire!

Sa conception

Bien que l’on puisse croire que le Mauser C96 doit son nom au génie créatif Paul Mauser, ce sont les frères Feederle, travaillant pour Mauser, qui ont développé ce pistolet semi-automatique.

Les caractéristiques distinctives du C96 sont le magasin intégré dans la boîte devant la détente, le canon long, la crosse en bois qui lui confère la stabilité d’un fusil à canon court et qui peut servir d’étui ou de mallette de transport, et une poignée en forme de manche de balai, d’où son surnom Broomhandle. Il est aussi intéressant de mentionner que l’arme se démonte sans outil.

Le Mauser C96 fut développé à partir de la fin du XIXe siècle et la production se termina en 1937.

Le succès des ventes du Broomhandle

Malgré un début des ventes difficiles de cette arme en 1896, notamment à cause de son poids, de son manque d’équilibre et d’un manque relatif de fiabilité au cours des essais organisés, le Broomhandle a connu un véritable succès commercial. De nombreux révolutionnaires russes ont utilisé le C96 et il est resté populaire très longtemps en Russie puis en Union soviétique.

Le C96 était aussi extrêmement populaire auprès des officiers britanniques, et plusieurs l’achetaient même pour leur usage personnel. D’ailleurs, Winston Churchill, premier ministre du Royaume-Uni de 1940 à 1945, affectionnait cette arme; il l’a notamment utilisée lors de la Bataille d’Omdurman au Soudan en 1898.

Cette arme militaire a été utilisée lors de plusieurs guerres, notamment lors de la Première Guerre mondiale, de la guerre civile espagnole et de la guerre civile chinoise.

Si un peu plus d’1 million de C96 furent fabriqués par Mauser, de nombreuses copies chinoises et espagnoles ont aussi circulé sur le marché. La production du Mauser C96 a duré plus de 40 ans, mais a été délaissé avec l’arrivée des armes contemporaines qui ont gagné en popularité; si bien que la production du Broomhandle a été arrêtée en 1937.

L’étui-crosse du Broomhandle

L’étui-crosse est un ingénieux système qui permet de transformer ce pistolet semi-automatique en petite carabine. Tel que mentionné plus haut, l’étui-crosse peut également servir comme étui ou comme mallette de transport.

Faits en bois, les étuis sont assez fragiles, aujourd’hui on trouve d’ailleurs cet étui avec une fissure du bois caractéristique, sur le clapet de fermeture, pièce particulièrement fragile. Les commissions militaires d’évaluation à l’issue des tests auxquels le C96 a participé avaient fait ce reproche, sans succès.

Le Mauser C96, immortalisé de nombreuses fois

Fait intéressant : Le C96 a été immortalisée dans de nombreux films tels que Star Wars, James Bond et Mad Max. Il a d’ailleurs été popularisé dans des films soviétiques comme l’arme emblématique de la révolution russe. Il est apparu comme un pistolet exotique dans plusieurs films à cause de sa forme distinctive et reconnaissable immédiatement.

On retrouve aussi cette arme distinctive dans de nombreuses bandes-dessinées, jeux vidéo et livres.

Merci à la succession Fluehler pour cette arme de plus de 100 ans d’histoire.

Maurice Duplessis - statue en bronze
L’histoire de la statuette de Maurice Duplessis

Cette semaine, nous vous présentons la statuette en bronze de Maurice L. Duplessis produite en tirage limité que nous avons reçue en don au Musée.

Découvrez l’histoire derrière cette statuette.

Histoire de la statuette

Cette statuette est la réplique de la statue de bronze érigée sur la colline parlementaire de Québec et a été produite à l’occasion des Fêtes soulignant le dévoilement de la statue en 1977.

Cette statuette mesure approximativement 9 pouces de hauteur, et est en bronze massif avec une base en bois de rose. Elles sont numérotées de 1 à 100, manuellement au poinçon; nous avons reçu en don la statuette portant le numéro 62.

Toutes les esquisses et les maquettes, ainsi que tous les moules et les formes ayant servi à couler manuellement ces statuettes ont été détruits immédiatement après la coulée de la dernière.

Une statue controversée

La statue de Maurice Duplessis, premier ministre du Québec de 1936 à 1939 et de 1944 à 1959, que l’on peut apercevoir sur la colline parlementaire de Québec, fut dévoilée en 1977. Bien que le sculpteur Émile Brunet ait complété cette statue en 1960, ce n’est que 17 ans plus tard qu’elle fut installée sur la Grande Allée à Québec.

En effet, alors que le gouvernement de Jean Lesage venait d’arriver au pouvoir, le bloc de 10 pieds de haut et pesant une tonne, attendait sur un navire dans le port de Québec pour être déchargé. Dès que Jean Lesage fut au courant, il donna l’ordre de s’en débarasser; elle a donc passé plusieurs années dans un entrepôt de la Voierie entre des réfrigérateurs et d’autres appareils domestiques. Malgré les 4 gouvernements successifs – 2 libéraux et 2 unionnistes – personne n’osa la sortir puisqu’on reprochait à ce premier ministre ses interventions contre les syndicats et sa sympathie pour le patronage politique.

La situation changea toutefois avec le gouvernement péquiste de René Lévesque qui eut le courage de l’exposer en avançant qu’on ne pouvait pas « effacer des morceaux d’histoire ». Malgré les controverses à son sujet, M. Duplessis fut toutefois reconnu comme un ardent défenseur de l’autonomie québécoise.

Fait inusité sur la statue

Dans un article paru dans La Presse en septembre 1989 et signé par Cyrille Fecteau, on apprend que le sculpteur de la statue, Émile Brunet, a dû surmonter quelques difficultés pour rendre la pièce ressemblante, surtout au niveau de la tête et principalement du nez. Le nez de Maurice Duplessis était long et proéminent, mais sur les dizaines de photos de lui on ne le voyait jamais de profil… En fait, Duplessis s’arrangeait pour ne jamais se laisser poser sous cet angle parce qu’il n’aimait pas voir en effigie la courbe trop prononcée de son nez…

Merci à notre donateur pour cette statuette ainsi qu’à Monsieur François Lemay et l’équipe de la bibliothèque de l’Assemblée nationale pour les informations supplémentaires sur Maurice Duplessis et sur la statue à son effigie.

Canons à brume
L’histoire de nos canons de brume

Découvrez l’histoire de nos deux canons de brume.

Utilisation initiale des canons de brume

Dès le 15 mars 1858, au Phare de Cap-des-Rosiers, en Gaspésie au Québec, deux canons de 900 livres chacun tirant des cartouches de poudre noire (mise à feu par la chambre et chargement par la bouche) ont constitué le premier signal de brume au Canada dans le but d’aider la navigation sur le fleuve Saint-Laurent ; ils furent remplacés plus tard par une sirène de brume à air comprimé.

En cas de brouillard ou de neige, les canons de brume étaient tirés toutes les heures, soit en moyenne 236 coups par saison, et ce, surtout en avril, en novembre et en décembre.

Coût d’utilisation et d’entretien

En 1861, un canon de brume utilisait pour 369,03 $ (l’équivalent de 10 923 $ en 2021) de poudre noire, ce qui était de loin l’article le plus cher à opérer en dehors du pétrole; l’entretien était le moins cher sauf lorsqu’il y avait d’importantes modifications à effectuer. Malgré les coûts importants, ces canons devaient toujours être prêts à tirer en tout temps.

Entre 1858 et 1881, selon les divers comptes-rendus de l’époque, le canon de brume de Cap-des-Rosiers, toutes les heures de temps de brume ou de tempête de neige, consommait 1500 livres de poudres à canon par saison de navigation. Cette consommation doubla après le 3 octobre 1881, lorsque la fréquence des tirs passa officiellement d’une heure à une demi-heure.

Matériaux de fabrication

Ils furent coulés en bronze doré et installés sur une charpente en bois ou dit en fût de chêne. Fabriquée en Angleterre, cette paire de canons était la propriété à l’époque du Colonel Jones.

Une deuxième vie

Après avoir terminé leur utilisation au phare de Cap-des-Rosiers, ils ont été installés durant plusieurs décennies sur le terrain du Château Bonne-Entente à Québec à la vue des touristes.

Par la suite, les canons furent acquis par Monsieur Clément Drolet de Sainte-Foy, et le 1er décembre 2003, il effectua une donation à notre musée en nous les confiant afin que nous puissions les restaurer et en assurer la conservation pour les générations futures.

Merci à notre donateur pour ces deux canons à brume!

Pour plus d’informations sur les canons de brume, visitez le site Web du Phare de Cap-des-Rosiers.

Webley-Fosbery
L’histoire du révolver automatique Webley-Fosbery

Cette semaine, nous vous présentons le révolver automatique Webley-Fosbery datant de 1903 que nous avons reçu en don au Musée. Découvrez son histoire.

Vincent Fosbery, l’homme derrière le Webley-Fosbery

Vincent Fosbery fut un personage fascinant avec l’invention du revolver automatique, du « paradox gun » et des munitions explosives en plus de ses exploits militaires qui lui ont mérité la « Victoria Cross » en 1863 avec le « First Punjab Regiment » lors d’une bataille à la frontière nord-ouest de l’Inde.

L’histoire du Webley-Fosbery

Le développement de l’arme

 

C’est en 1901 que le Webley Fosbery est apparu sur le marché après avoir subi un développement durant une période de 5 ans avant que Vincent Fosbery puisse obtenir un brevet pour son invention en 1895; ce brevet concernait l’invention d’un revolver qui utilisait l’énergie générée par le recul (recoil) pour faire tourner le cylindre et armer le marteau (hammer). Il est important de souligner qu’un revolver Colt single action fut utilisé à la base de cette invention.

Le mécanisme de Colt ayant prouvé sa fragilité, c’est au début de 1899 que Vincent Fosbery contacta l’entreprise Webley & Scotte Revolver & Arms Co. Ltd pour obtenir de l’aide.

À cette époque, Webley & Scott était à la recherche d’une arme pouvant lui permettre de compétitionner avec les nouvelles armes automatiques fabriquées par les Américains et les Européens.

Étant donné que l’expertise et l’entière production de Webley & Scott était limitée à cette époque à la fabrication de revolvers, l’invention de Vincent Fosbery était pour eux une opportunité d’affaires intéressante leur permettant ainsi d’occuper une place importante sur le marché international des armes de poings automatiques.

La production de ce révolver

Ayant de la difficulté à adapter l’invention de Vincent Fosbery aux critères exigés par Webley pour les armes destinées aux militaires, ce n’est que vers mai 1900 que la machinerie pour la fabrication de ce révolver fut disponible et que les dessinateurs de l’entreprise ont pu consacrer leur temps au développement de ce projet.

Les premiers prototypes furent fabriqués pour Bisley en juillet 1900; à la suite des excellentes critiques dans les médias de l’époque, la production de l’arme débuta et les premières ventes se réalisèrent dès 1901.

Malheureusement, la fabrication de cette arme s’avéra dispendieuse l’empêchant ainsi d’être compétitive sur le marché international des armes automatiques; en 1901, le révolver Webley-Fosbery se vendait pour 110 shillings alors que la compagnie Westley Richars & Co. Proposait le pistolet semi-automatique militaire Mauser pour 100 shillings à Londres.

En mai et septembre 1901, le « War Departement » anglais testa le révolver Webley-Fosbery de calibre .455 muni d’un canon de 6 pouces dans le but d’équiper ses militaires; le test s’avéra négatif et l’armée modifia ses intentions.

Après avoir vendu 1200 révolvers automatiques, l’entreprise Webley & Scott introduisit sur le marché un nouveau modèle avec un « detachable side plate », un nouveau cylindre « latch » et un « V recoil spring »; en 1901, la compagnie a introduit sur le marché ce nouveau modèle en calibre .455 pour en fabriquer environ 4000 exemplaires avant d’en cesser la production en 1925.

Une arme à améliorer

Le révolver Webley-Fosbery était une arme à feu facile à utiliser avec peu de recul, avait différents problèmes de conception et les mauvaises conditions dans les tranchées durant la guerre ont nui au bon fonctionnement de cette arme à feu automatique, ce qui explique le fait que son utilisation ne fut jamais approuvée par les Forces britanniques bien qu’elle ait largement été utilisée par les officiers qui avaient seulement le droit de s’en procurer à condition qu’ils s’acquièrent ces armes à leurs frais et qu’ils utilisent uniquement des munitions de service.

Aujourd’hui, cette arme, qui a fait l’histoire, est un artéfact très rare qui est évalué, en très bon état, à 10 000 $ CAD et représente pour notre musée une acquisition importante.

Webley-Fosbery

Source originale des informations : CUTHBERTSON, S. Worldwide Webley. 1999.
Maison Daum - bol en cristal
Sculptures en cristal Daum

DON À NOTRE COLLECTION D’OBJETS D’ART | Récemment, nous avons reçu en don les sculptures en cristal représentant un voilier, un cendrier avec pilon et une barque signées par la prestigieuse Maison Daum.

L’histoire de la Maison Daum

Depuis plus de 140 ans, Daum, située à Nancy en France, est un maître-verrier légendaire qui compte plus de 350 signatures d’exception constituant ainsi un patrimoine incomparable et une collection unique en son genre.

Daum est considéré comme le seul cristallier au monde à maîtriser aussi parfaitement la technique de la pâte de verre. D’ailleurs, le savoir-faire de la cristallerie Daum est inscrit à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France

Merci à notre donateur pour ces pièces uniques.

Fermeture hivernale - Réouverture prévue le 5 avril 2025!

Durant notre fermeture hivernale, les visites au Musée seront possibles pour les groupes de 15 personnes et plus. Réservation obligatoire. Au plaisir de vous recevoir!